Le mercredi 25 juin 2025, la Cour d’appel de Port-au-Prince a procédé à la première audition de Claude Joseph, ancien Premier ministre haïtien, dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat du président Jovenel Moïse, survenu dans la nuit du 6 au 7 juillet 2021.
Déclarations et position de Claude Joseph
- Claude Joseph, inculpé pour complicité d’assassinat, a fermement nié toute implication dans l’organisation ou l’exécution de l’attentat contre le président Moïse. Il a déclaré avoir été réveillé en sursaut par un garde du corps la nuit du crime, alors qu’il se trouvait à son domicile.
- Il a insisté devant les juges sur le fait qu’il n’avait aucun lien, direct ou indirect, avec le complot, et a réaffirmé son engagement à collaborer avec les autorités nationales et internationales pour faire la lumière sur ce crime.
- Claude Joseph a également nié toute connaissance des suspects clés James Solages et Christian Emmanuel Sanon, deux Haïtiens-Américains impliqués dans l’affaire et actuellement en attente de procès aux États-Unis.
Éléments nouveaux et révélations
- Lors de son audition, Claude Joseph a évoqué pour la première fois l’existence d’un financement de 20 millions de dollars qui aurait été mobilisé pour organiser l’assassinat de Jovenel Moïse.
- Il a souligné qu’il avait sollicité l’appui d’acteurs internationaux pour l’enquête, cherchant à démontrer sa volonté de transparence et de coopération.
Procédure et suites judiciaires
- L’audition du 25 juin a été suspendue et doit reprendre le vendredi 27 juin 2025.
- Plusieurs autres personnalités citées dans le dossier, dont l’ancienne Première dame Martine Moïse, également inculpée, n’ont pas encore répondu aux convocations de la justice.
- Les juges cherchent notamment à comprendre comment, en tant que président du conseil supérieur de la police haïtienne à l’époque, Claude Joseph n’aurait pas été informé d’un complot de cette ampleur.
Résumé
Claude Joseph, lors de sa première audition devant la Cour d’appel de Port-au-Prince, a rejeté toutes les accusations de complicité dans l’assassinat de Jovenel Moïse, niant tout lien avec les principaux suspects et révélant l’existence d’un important financement destiné à l’opération criminelle. L’enquête se poursuit, avec d’autres auditions prévues et plusieurs personnalités encore attendues devant la justice.