La commune de Kenscoff, située dans les montagnes du pays, a récemment été le théâtre d’une série d’attaques brutales perpétrées par des bandits armés. Ces événements ont contraint de nombreux habitants à fuir leurs maisons et leurs villages pour trouver refuge dans le centre-ville. Voici un aperçu du quotidien difficile que vivent les personnes déplacées.
Contexte des attaques
Les attaques ont commencé dans la nuit du 26 au 27 janvier 2025, lorsque les bandits appartenant à la coalition criminelle VIV ANSANM ont lancé une offensive coordonnée contre plusieurs localités rurales isolées telles que Bongard et Sourçailles. Les zones attaquées incluent Kafou Bèt, Kikwa, Gode, Belot et bien d’autres. Ces actions visaient principalement à prendre le contrôle de la région afin d’encercler Pétion-Ville.
Impact sur les habitants
Les habitants de ces zones ont été confrontés à des atrocités innommables : pillages, incendies volontaires de maisons et assassinats. De nombreuses personnes ont été tuées ou blessées lors de ces attaques. Selon certaines sources locales, entre quarante et cent cinquante personnes auraient perdu la vie. Les familles décimées sont nombreuses ; une mère et ses six enfants ont notamment été brûlés vifs à Kafou Bèt.
Vie en exil
Face aux violences incessantes et au manque de sécurité assuré par les autorités locales, malgré leurs promesses répétées, les survivants se sont réfugiés dans le centre-ville où ils occupent des écoles et d’autres institutions publiques. Cette situation précaire expose les personnes déplacées à des conditions de vie difficiles, sans accès adéquat aux services essentiels tels que l’eau potable ou l’assistance médicale.
Le maire, Massillon Jean, s’est mobilisé pour soutenir environ quatre-cents à cinq-cents déplacés, tout en soulignant l’abandon dont souffre également la commune voisine, Carrefour, qui sert souvent de point de départ pour ces groupes armés se rendant à Kenscoff via Beli.
En somme, le quotidien de ces personnes est marqué par l’incertitude permanente quant à leur sécurité future ainsi que par un besoin urgent d’aide humanitaire face aux conditions extrêmes qu’ils endurent actuellement.