More than 5,600 people were killed in Haiti last year as a result of gang violence, about 1,000 more than in 2023, according to the latest UN report [File: Ralph Tedy Erol/Reuters]
En Haïti, une crise humanitaire et sécuritaire sans précédent touche durement les enfants, de plus en plus souvent victimes de violences extrêmes perpétrées par des gangs armés. Selon un récent rapport d’Amnesty International, plus d’un million d’enfants vivent actuellement dans des zones contrôlées ou sous l’influence de ces groupes criminels.
Formes de violence subies par les enfants
Les enfants haïtiens sont confrontés à un large éventail d’abus :
- le recrutement forcé : de nombreux enfants sont recrutés pour effectuer diverses tâches telles que l’espionnage, la livraison ou le travail ménager. Ce recrutement est souvent motivé par la faim ou la peur.
Violences sexuelles : les filles sont particulièrement vulnérables aux agressions sexuelles et aux viols collectifs. Plusieurs d’entre elles ont été enlevées et certaines se retrouvent enceintes à la suite de ces violences.
Homicides et blessures : les incursions violentes dans les quartiers entraînent régulièrement des décès et blessures chez les mineurs.
Contexte général
Depuis l’assassinat du président Jovenel Moïse en juillet 2021, la violence a considérablement augmenté à Port-au-Prince, où les gangs contrôlent une grande partie de la ville. Plus de 5 millions de personnes ont besoin d’une aide humanitaire urgente. L’héritage colonial du pays a également contribué à cette situation désastreuse, la dette historique ayant empêché Haïti d’investir dans ses infrastructures sociales essentielles comme l’éducation et les soins de santé.
Appel à l’action
Face à cette détresse généralisée, Amnesty International appelle instamment le gouvernement haïtien ainsi que la communauté internationale à intensifier leurs efforts pour protéger ces enfants vulnérables. Il est crucial que des mesures concrètes soient mises en place pour prévenir de nouveaux cycles de violence et offrir une protection juridique aux mineurs victimes.