Les tensions entre les États-Unis et le Venezuela se sont accrues récemment avec la saisie d’un deuxième avion appartenant au gouvernement vénézuélien. Cette action a eu lieu en République dominicaine, où le secrétaire d’État américain Marco Rubio a assisté à la procédure de saisie sur le tarmac de l’aéroport de Saint-Domingue.
La Saisie
L’avion concerné est un Dassault Falcon 200, qui avait été utilisé par des officiels vénézuéliens pour des voyages internationaux vers des pays comme les Emirats Arabes Unis, la Grèce, la Turquie, la Russie, le Nicaragua et Cuba. L’appareil avait été conduit en République dominicaine pour maintenance.
Les autorités dominicaines avaient déjà immobilisé cet avion l’année dernière suite aux sanctions américaines contre le Venezuela. Cette saisie intervient moins d’une semaine après une visite réussie d’un émissaire spécial du président Donald Trump à Caracas. Washington ne reconnaît pas la réélection du président Nicolas Maduro, accusée par l’opposition d’être entachée de fraude électorale.
Positions Politiques
Marco Rubio a déclaré que cette saisie démontre clairement la détermination américaine à tenir responsable le régime Maduro pour ses actions illégales visant à contourner les sanctions économiques et blanchir des fonds. Une source diplomatique vénézuélienne a qualifié cette action de “marketing politique” américain, soulignant que l’avion était déjà bloqué depuis plusieurs mois en République dominicaine. Les États-Unis maintiennent leur position ferme sur le Venezuela malgré certains accords récents obtenus par Richard Grenell, émissaire spécial du président Trump. Ces accords incluent notamment la libération de prisonniers américains et l’acceptation par Caracas du retour d’immigrants illégaux aux États-Unis.
Considérations Stratégiques
La situation au Venezuela reste une préoccupation majeure pour les États-Unis en termes de sécurité nationale. L’exode massif des Vénézuéliens vers les pays voisins pose un problème humanitaire important selon Marco Rubio. Parallèlement aux mesures coercitives comme ces saisies aériennes, Washington continue à permettre certaines activités économiques cruciales avec Chevron et autres entreprises pétrolières malgré les sanctions générales contre Caracas.