Cette situation alarmante est survenue dans le cadre d’affrontements meurtriers entre des groupes armés, notamment l’Armée de Libération Nationale (ELN) et des factions dissidentes des Forces Armées Révolutionnaires de Colombie (FARC), dans la région du Catatumbo, près de la frontière avec le Venezuela.
Une semaine cruciale pour Gustavo Petro
Déclaration d’état d’urgence
Face à cette crise, le président colombien Gustavo Petro a annoncé lundi qu’il déclarerait un état d’urgence. Cette mesure, qui lui permet de prendre des décisions sans l’approbation du Congrès pendant trois mois, vise à mobiliser les ressources nécessaires pour faire face à la violence croissante. Dans un message sur X, Petro a exprimé son engagement à protéger les civils et à restaurer l’ordre dans les zones touchées.
Suspension des négociations
Petro a également suspendu les négociations avec l’ELN, qu’il a accusée de commettre des “crimes de guerre”. Ce revirement marque un tournant significatif dans sa stratégie, qui avait jusqu’alors privilégié le dialogue et la dé-escalade. Le président a déclaré que l’ELN avait choisi “le chemin de la guerre”, une référence directe aux méthodes violentes utilisées par le célèbre narcotrafiquant Pablo Escobar dans les années 1990.
Visite symbolique en Haïti
En parallèle de cette crise interne, Petro se prépare à effectuer une visite symbolique en Haïti, prévue pour le 22 janvier. Cette visite s’inscrit dans le cadre d’une coopération bilatérale entre les deux nations, abordant des sujets tels que la sécurité, la migration et l’économie. Alors que la Colombie fait face à ses propres défis en matière de violence et de sécurité, cette rencontre pourrait également servir à renforcer les liens régionaux et à partager des expériences sur la gestion des crises.
Conclusion
La semaine à venir sera décisive pour Gustavo Petro alors qu’il navigue entre les défis internes liés à la violence armée en Colombie et ses engagements diplomatiques à l’étranger. Les décisions qu’il prendra pourraient non seulement influencer sa présidence mais aussi l’avenir du processus de paix fragile en Colombie. La situation reste tendue, et il sera crucial d’observer comment ces événements se dérouleront dans les jours prochains.
